LE GRAND FOYER DU PALAIS GARNIER Rappel
historique Commande
publique de l’Etat en novembre 1858, le Palais Garnier se devait
d’être la pièce maîtresse de la transformation
de la capitale voulue par l’empereur Napoléon III et entreprise
par le baron Haussmann. Le cahier des charges de l’édifice
précise déjà la description sommaire et la fonction
du foyer : Charles Garnier, jeune architecte inconnu de 32 ans, remporte le concours à l’unanimité le 29 mai 1861, et part à la découverte des théâtres existants à travers toute l’Europe. Il a une idée très précise pour le foyer et décide de ne pas reproduire les modèles existants qu’il juge froids et tristes, et de faire naître une nouvelle conception du foyer. En France, au xixe, avec la coutume de l’entracte, les foyers sont des lieux d’échanges, mais où les publics ne se mélangent pas : chaque étage dispose ainsi de son propre foyer. Charles Garnier s’oppose à cette conception discriminante et décide de construire un foyer unique, ouvert à l’ensemble du public, qui sans aucune distinction, peut y accéder en empruntant les mêmes circulations. Cette conception a l’aspect d’une véritable utopie sociale. Le foyer est également un lieu où le spectateur, grâce à la mise en scène décorative de l’architecte, devient acteur de la célébration des arts dans ce temple qu’est l’Opéra. Dix-huit
mois de travaux de restauration : objectifs et r�alisations Les travaux de restauration se sont attachés à restituer le grand foyer dans ses dispositions d’origine, excepté pour l’éclairage au gaz rapidement remplacé par l’électricité. Ils se sont portés essentiellement sur la restauration des peintures d’art, des voussures et des plafonds, des dorures et des peintures, sur la restitution des mobiliers et tentures disparus (rideaux, fauteuils, banquettes, candélabres et verreries d’éclairage). Ces travaux de restauration ont été menés par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques. Les travaux se sont ainsi portés sur la restauration des décors en bois, staff et plâtre, avec leur peinture et dorure. Les tentures et les rideaux n’ont pas été oubliés : les baies ouvertes, miroirs et portes fenêtres étaient ainsi à l’origine dotés de rideaux, lambrequins, embrasses et passementeries somptueux, disparus selon les archives entre 1932 et 1937. Des recherches auprès du Mobilier National, du Musée Carnavalet, de la Maison Prelle, ont permis de retrouver les commandes et les modèles : ainsi rideaux et lambrequins brodés seront réinstallés dans le grand foyer, et des tentures en damas de soie, rideaux et lambrequins dans les petits salons côté cour et côté jardin. Charles Garnier avait choisi de doter le grand foyer et les salons attenants d’un riche mobilier constitué de fauteuils, banquettes, candélabres, lustres et horloges. L’ensemble du mobilier encore existant a été restauré, et les éléments manquants ont été restitués d’après les dessins de Charles Garnier. Enfin, les peintures d’art réalisées par Baudry pour le grand foyer, par Delaunay, Barrias et Clairin dans les salons, et par Rubé et Chaperon pour les coupoles des rotondes du Soleil et de la Lune ont été elles aussi dépoussiérées, nettoyées et rééquilibrées (retouches, reprises des usures, suppression de certains repeints…) Si les travaux ont avant tout pour objet de redonner au grand foyer et à ses salons attenants leur éclat d’origine avec les dispositions souhaitées par Charles Garnier, ils visent également à prendre en compte et à intégrer les demandes techniques liées aux trois différentes utilisations que connaît ce lieu aujourd’hui : • Dans la journée, le foyer est ouvert au public qui visite l’Opéra : un éclairage complémentaire a été prévu pour la mise en valeur des peintures. • En soirée, lors des représentations, il est ouvert avant le spectacle et à l’entracte. Sa situation géographique par rapport aux bars a conduit à un certain abandon du foyer ; le foyer doit ainsi retrouver sa fonction première, de lieu de rencontres et d’échanges, notamment grâce à l’implantation de bars mobiles placés dans l’avant foyer. • Enfin, certains soirs, le foyer est loué pour des réceptions ou des galas. Les installations techniques ont été aménagées : création de régies son et lumières comprenant tout le câblage nécessaire, dans le respect de l’architecture et du décor. Ces travaux font suite à ceux de 1989 (restauration du grand lustre de la salle de spectacle), de 1994-1995 (rénovation de la salle et de la scène, mise en sécurité, climatisation) et de 1999 (restauration La
r�ouverture du grand foyer en mai 2004 La réouverture du grand foyer, pièce maîtresse du Palais Garnier, sera un événement marquant de la saison 2003-2004. En effet, la découverte du grand foyer entièrement restauré, avec ses tentures, rideaux et mobiliers d’origine, constituera pour les quelques privilégiés qui le verront en avant-première un moment d’exception. L’Opéra National de Paris est à la recherche d’une entreprise désireuse de faire découvrir à ses invités en exclusivité ce chef-d’œuvre de l’architecture entièrement rénové : la contribution demandée s’élève à 150 000 ¤ hors taxes et hors frais techniques*. *Les frais techniques (gardiennage, sécurité, nettoyage, contrôle-accueil…) seront calculés en fonction du déroulement de la manifestation organisée par le partenaire et des horaires d’intervention de ses prestataires. Ce prix comprend •
La mise à disposition du grand foyer, des salons attenants et de
l’avant-foyer pour une durée de 24 heures (temps de montage,
d’installation et de démontage compris) ; Contact Opéra
National de Paris - 120, rue de Lyon - 75012 Paris
|