IVOR BOLTON
CONCERT SYMPHONIQUE

 

 Soliste Topi Lehtipuu, ténor

CHRISTOPH WILLIBALD GLUCK Iphigénie en Aulide (Ouverture)
BENJAMIN BRITTEN Les Illuminations, op.18
FRANZ SCHUBERT Ständchen, Lied orchestré par Félix Weingartner
Gretchen am Spinnrade, An die Musik, Du bist die Ruh, Lieder orchestrés par Max Reger
FRANZ JOSEPH HAYDN Symphonie n°60 en ut majeur, « Le Distrait »

Orchestre de l'Opéra National de Paris

À LIRE AVANT LE CONCERT En marge des représentations du Couronnement de Poppée, Ivor Bolton s'illustre, à l'occasion d'une soirée de concert, dans un programme qui va du classicisime au XXe siècle ....

Christoph Willibald Gluck avait 47 ans lorsqu'il entreprit la composition de son premier opéra français. Iphigénie en Aulide fut créé le 19 avril 1774 à l'Académie Royale de Musique. Rousseau écrivit à Gluck : " L'Iphigénie renverse toutes mes idées. Elle prouve que la langue française est aussi susceptible qu'une autre d'une musique forte, touchante et sensible. " Des effets saisissants, des conflits tragiques voisinent avec les divertissements dansés. L'ouverture rassemble les principaux motifs de l'œuvre, qui peuvent être considérés comme des ébauches de leitmotive. Elle fut modifiée pour l'exécution au concert (44 mesures supplémentaires furent composées, souvent attribuées à Mozart, en réalités de Johann Philipp Schmidt). Elle fut réorchestrée par Wagner en 1854.

La voix joue un rôle essentiel dans l'œuvre de Britten, où les pièces vocales occupent la première place. En attestent de nombreuses pages avec chœurs, huit opéras et environ 130 mélodies pour voix soliste et piano ou orchestre. Nombre de ses œuvres lyriques et mélodiques ont été écrites pour le ténor Peter Pears. Les Illuminations, cycle de dix mélodies pour voix élevée et orchestre à cordes sur des poèmes en prose d'Arthur Rimbaud, fut composé en 1939, alors que Britten s'était exilé aux Etats-Unis. Le terme " Illuminations " est emprunté à l'anglais et peut se traduire par " gravures coloriées ". Le compositeur sut trouver les rythmes propres à créer l'atmosphère juste pour chacun des textes. Ecrite à l'origine pour la soprano Sophie Wyss, l'œuvre est à présent fréquemment interprétée par un ténor. Lors de la création à Londres en 1940, le New Stateman écrivit : " Chaque pièce est un joyau parfaitement achevé, doué d'un caractère original ".

Troisième et dernier des grands musiciens classiques viennois (après Haydn et Mozart), Franz Schubert suivit tout d'abord la voie tracée par son père (qui était maître d'école) et enseigna durant quelques années les fonctions de maître auxiliaire dans l'école que celui-ci dirigeait. Mais, très vite, sa véritable vocation s'affirma. Il écrivit ses premières compositions à l'âge de treize ans. Sa vie sera tout entière dédiée à la musique, à la composition, et à ses réunions, les " schubertiades ", avec ses amis dans les brasseries viennoises. Il meurt de la fièvre typhoïde en 1828, à l'âge de 31 ans.
Schubert a donné au lied allemand une forme définitive. Il s'est toute sa vie complu dans cette forme du petit poème psychologique où il s'agit de " créer une atmosphère musicale autour des paroles, de leur forger cet approfondissement, ces échos, ce mystère, qui
restent en deçà des mots ". Il en écrivit six cents, dont beaucoup comptent parmi les plus beaux modèles du genre, composés sur des textes des plus grands poètes de la langue allemande (Goethe, Schiller, Heine), de ses amis (Mayrhofer) ou de poètes moins connus (Müller).

En 1761, Franz Joseph Haydn entre au service des princes Eszterhazy à Eisenstadt, puis à Eszterhaza, sorte de " petit Versailles " pourvu de deux théâtres, où il restera jusqu'en 1790, composant nombre de ses œuvres symphoniques. La troupe de comédiens ambulants de Carl Wahr séjourna également à Eszterhaza durant plusieurs années. Entre 1773 et 1776, cette troupe représenta, dans une traduction allemande, une pièce de Jean-François Regnard, Le Distrait. A cette occasion Haydn écrivit une musique de scène, devenue la Symphonie n°60. Fait inhabituel, cette symphonie comprend six mouvements - le premier était donné en guise d'ouverture, les cinq autres après chacun des cinq actes de la pièce. Haydn s'efforça de restituer l'atmosphère générale de chaque acte, de caractériser les personnages et de traduire musicalement le déroulement de l'action.

Ivor Bolton - direction musicale
Le britannique Ivor Bolton a fait ses études à l'Université de Cambridge, au Royal College of Music et au National Opera Studio de Londres. En 1984, il fonde le St. James's Baroque Players avec lequel il donne de nombreux concerts, en particulier lors du Lufthansa Festival of Baroque Music, dont il est le directeur musical et le fondateur. Egalement directeur musical de l'English Touring Opera (1991-1992), du Glyndebourne Touring Opera (1992 à 1997), il a dirigé de 1994 à 1996 le Scottish Chamber Orchestra. Il est depuis septembre 2004 chef principal du Mozarteum Orchestra de Salzbourg.
Au cours des dernières saisons, Ivor Bolton a développé des liens privilégiés avec le Bayerische Staatsoper de Munich, où il a notamment dirigé plusieurs œuvres de Monteverdi et Haendel. Il a fait ses débuts au Covent Garden en 1995 avec Arianna de Monteverdi dans la reconstitution d'Alexander Goehr et se produit fréquemment au Festival de Glyndebourne (Don Giovanni, Les Noces de Figaro, Orfeo, Owen Wingrave, Iphigénie en Aulide). Après ses débuts au Festival de Salzbourg en 2000 (Iphigénie en Tauride), il y est de nouveau invité en 2003 pour L'Enlèvement au sérail et en en 2004 pour I Capuleti e i Montecchi. Il dirige sur les grandes scènes lyriques internationales (Mai musical florentin, Hambourg, Amsterdam, Bruxelles, Genève, Berlin, Leipzig, San Francisco, Sydney, Buenos Aires).
En concert, Ivor Bolton a dirigé les principales formations symphoniques de Grande-Bretagne, ainsi que les grands orchestres internationaux tels le Royal Concertgebouw d'Amsterdam et l'Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Il a enregistré tous les concertos pour clavecin de Bach, ainsi que Didon et Enée et le Te Deum de Charpentier pour Teldec, Xerxes, Ariodante et Le Couronnement de Poppée (productions du Bayerische Staatsoper).
Projets : Saul, Calisto et Alcina à Munich, Peter Grimes au Semperoper de Dresde.
A l'Opéra National de Paris : Giulio Cesare (1997), La Clémence de Titus (1999), Don Giovanni (2001), Le Couronnement de Poppée (2005).

 

Palais Garnier | 18 février 2005 - 20h
Prix des places 44 € | 36 € | 20 € | 20 € | 20 € | 10 € | 7 €
Ouverture des réservations Internet et Correspondance, 18 octobre 2004 - Téléphone RTI Province, 22 novembre 2004 Téléphone RTI Paris, 23 novembre 2004 - Aux guichets, 14 jours avant la date de la représentation choisie

 

 

OPERA NATIONAL DE PARIS | 120 RUE DE LYON | 75 576 PARIS CEDEX 12 | 0 892 89 90 90 (0,337€/Min)