OTELLO GUISEPPE VERDI (1813-1901) |
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ARGUMENT |
Opéra en quatre actes (1887) - Livret de Arrigo Boito d'après le drame de William Shakespeare - En langue italienne Direction musicale Valery Gergiev Mise en scène Andrei Serban Décors Peter Pabst Costumes Graciela Galán Lumières Joël Hourbeigt Chef des Choeurs Peter Burian AVEC Otello Vladimir Galouzine Jago Carlos Alvarez Cassio Gordon Gietz Roderigo Sergio Bertocchi Lodovico Riccardo Zanellato Montano René Schirrer Desdemona Soile Isokoski Emilia Ekaterina Gubanova Araldo Rodrigo Garcia A LIRE AVANT LE SPECTACLE Chez Verdi, les héros, hommes ou femmes, sont des marginaux. C'est Manrico, gitan d'adoption dans Le Trouvère. C'est l'Inca Alvaro dans La Force du destin. C'est un proscrit dans Ernani. C'est le bossu Rigoletto. Et s'il s'agit d'une héroïne, c'est « La Traviata » - « dévoyée » au sens propre. Ce qui intéresse Verdi chez le marginal, c'est sa vulnérabilité. Une « différence » qui fragilise, malgré la noblesse naturelle, malgré la force physique. Et cette fragilité est plus sensible dans l'amour. En tacticien, Iago a vu cette faiblesse chez le Maure. Entre la magnificence du guerrier noble et vertueux qui surgit à l'acte I, et l'homme qui se tue, ayant vu sa déchéance morale, une lente désagrégation de son être a lieu. Et parce qu'il est « autre », plus intense est cette tragédie de l'intime doute de soi. Opéra
Bastille | Première 17 février
2005
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