LA GUERRE ET LA PAIX
SERGUEI PROKOFIEV (1891-1953)
 

RETOUR

La Paix
Le jardin de la propriété du comte Rostov à Otradnoe, au printemps 1809.
Le prince Andrei Bolkonski, qui séjourne chez les Rostov, médite, amer et désillusionné, sur la fugacité du printemps, de l’amour et du bonheur. Il surprend une conversation entre Natacha, la fille du comte Rostov et sa cousine Sonia, qui s’extasient devant la beauté de la nature. Il se sent gagné à son tour par le sentiment d’exaltation poétique qui agite les deux jeunes filles. L’espoir d’une possible vie heureuse renaît en lui.

Un bal chez un noble à Saint-Pétersbourg à l’occasion du nouvel an 1810.
Un bal réunit à nouveau le prince Andrei et Natacha. Sont également présents le comte Pierre Bezoukhov, ami des Rostov et d’Andrei, sa femme Hélène, ainsi qu’Anatole Kouraguine, le frère d’Hélène, et son ami Dolokhov, tous deux précédés d’une réputation de débauchés. Natacha se désole car personne n’a encore dansé avec elle. Pierre Bezoukhov suggère à Andrei de l’inviter pour la prochaine valse. Séduit par la fraîcheur de la jeune fille, le prince envisage de demander sa main. Kouraguine a lui aussi remarqué Natacha. Hélène lui promet de lui arranger une entrevue avec elle.

Un salon de l’hôtel particulier du prince Bolkonski à Moscou en 1811.
Le comte Rostov et Natacha rendent visite au père d’Andrei. Le vieux prince Bolkonski, qui désapprouve les fiançailles de son fils avec une jeune fille qu’il estime de rang inférieur, commence par refuser de les recevoir. C’est sa fille, Maria, qui accueille les visiteurs, assez embarrassée. Lorsque le prince se décide à apparaître, il se montre très méprisant vis-à-vis de Natacha, profondément blessée par son attitude.

Chez les Bezoukhov, à Moscou, le dimanche suivant.
Hélène Bezoukhov a attiré Natacha chez elle. Tout en la félicitant pour ses fiançailles, elle lui confie que son frère Anatole est follement amoureux d’elle, avant de les laisser en tête-à-tête. Kouraguine lui fait effectivement une cour pressante et, malgré les mises en garde de Sonia, Natacha est troublée, d’autant plus qu’Andrei, sur l’ordre de son père, est parti pour un an à l’étranger.

La datcha de Dolokhov, en dehors de Moscou, le jeudi suivant.
Anatole Kouraguine a décidé d’enlever Natacha, qui séjourne chez une amie de sa famille, Madame Akhrossimova. Bien que Dolokhov tente de lui démontrer les dangers de l’entreprise, il met au point les détails de l’enlèvement avec l’aide de son cocher, Balaga.

Le même soir. Un salon dans l’hôtel particulier de Madame Akhrossimova à Moscou.
La tentative d’enlèvement échoue car Sonia a dévoilé le projet. Madame Akhrossimova tente de raisonner Natacha, qui s’obstine dans sa décision: elle n’aime plus Andrei, elle veut épouser Kouraguine. Mis au courant de la situation, Pierre Bezoukhov est profondément attristé: déçu par la frivolité de sa femme, il idéalisait en secret la fiancée de son ami. Il révèle à Natacha qu’Anatole est déjà marié. Désespérée, Natacha tente de se suicider.

Le même soir, dans le cabinet de travail de Pierre Bezoukhov à Moscou
Pierre contraint Kouraguine à lui remettre les lettres que Natacha lui avait écrites et à quitter Moscou. Accablé par la futilité de son entourage, il se rend compte qu’il n’a pas su donner un sens à sa propre vie. Son ami Denissov lui apprend que les troupes napoléoniennes se rassemblent à la frontière et que la guerre semble inévitable.

La Guerre
Nuit du 25 août 1812. Le champ de bataille de Borodino
Les armées russes et les partisans se préparent à l’affrontement. Les soldats glorifient le maréchal Koutouzov, chef des armées russes. Andrei, qui a appris l’aventure entre Natacha et Kouraguine, est plus amer que jamais. Il refuse l’offre de Koutouzov qui souhaite le voir rejoindre son état-major et demande à rester à la tête de son régiment.

Le matin du 26 août 1812. La redoute de Chevardino, pendant la bataille
Du poste de commandement, Napoléon observe le déroulement de la bataille. Il se voit déjà entrant dans Moscou. Pourtant, de mauvaises nouvelles lui parviennent: il faut envoyer de nouvelles troupes en renfort. Napoléon prend conscience que le sort ne lui sourit plus comme par le passé et que la victoire ne sera pas aussi facile qu’autrefois.

Le 1er septembre 1812. Une isba à Fili
Le maréchal Koutouzov réunit ses généraux. Il faut choisir entre défendre Moscou sur une position désavantageuse au risque de perdre l’armée ou se replier et livrer la ville aux troupes françaises. La mort dans l’âme, il décide de sacrifier la capitale et ordonne un repli stratégique afin de préserver l’armée.

2 septembre 1812. Une rue à Moscou
Pierre Bezoukhov erre dans Moscou livrée au pillage, malgré les ordres de Napoléon. Il apprend que les Rostov ont quitté la ville en évacuant avec eux des soldats blessés, parmi lesquels se trouvait le prince Andrei. Les moscovites mettent le feu à la ville afin que rien ne tombe aux mains de l’ennemi. Pierre décide de se sacrifier et de tuer Napoléon, mais il est arrêté par les soldats français qui traquent les incendiaires. Il sympathise avec un soldat, prisonnier comme lui, Platon Karataiev. La confusion est à son comble, des aliénés s’échappent d’un asile, des comédiens s’enfuient d’un théâtre. Devant Moscou en flammes, Napoléon ne peut se défendre d’un sentiment d’admiration pour le courage du peuple russe.

Dans une isba, aux environs de Moscou, la nuit du 3 septembre 1812
Le prince Andrei, blessé, délire. Natacha est à son chevet. Dans un moment de lucidité, Andrei la reconnaît. Elle lui demande pardon pour le mal qu’elle lui a fait. Il affirme ne pas lui tenir rigueur de son attitude passée. Tous deux rêvent à un possible avenir commun, mais la fièvre reprend Andrei et son esprit s’égare à nouveau.

22 octobre 1812. La route de Smolensk pendant une tempête de neige
Vaincues, les troupes françaises battent en retraite dans la tempête. Des prisonniers suivent le convoi. Parmi eux, Pierre Bezoukhov et Platon Karataiev Ce dernier s’effondre, épuisé. Un garde l’achève. Un groupe de partisans, commandé par Denissov, attaque le convoi et libère les prisonniers. Denissov apprend à Pierre qu’Andrei est mort dans les bras de Natacha. Hélène aussi est morte. Pierre entrevoit l’espoir d’un bonheur futur auquel il n’osait plus rêver. Le maréchal Koutouzov confirme la victoire. Le peuple manifeste sa joie et rend hommage à son libérateur.

 

 

OPERA NATIONAL DE PARIS | 120 RUE DE LYON | 75 576 PARIS CEDEX 12 | 0 892 89 90 90 (0,337€/Min)