CHRISTOPH VON DOHNANYI
CONCERT SYMPHONIQUE

 

 LUDWIG VAN BEETHOVEN IXe Symphonie, en ré mineur, op.125

Solistes Anne Schwanewilms, soprano Hannah Esther Minutillo, mezzo Paul Groves, ténor Jan-Hendrik Rootering, basse
Chef des choeurs Peter Burian
Orchestre et Chœurs de l'Opéra National de Paris

A LIRE AVANT LE CONCERT Plus de dix ans séparent la Neuvième Symphonie de la Huitième. Beethoven en commença la composition dès 1832. L'élaboration fut longuement mûrie puisque, dès 1792, Beethoven projetait de mettre en musique l'ode A la Joie de Schiller, paru en 1786, qui viendra finalement conclure la symphonie. La Neuvième concrétisa d'autres préoccupations qui habitaient depuis longtemps l'esprit du compositeur, comme la composition d'une symphonie avec conclusion chorale, idée qu'il agitait depuis 1807 (il pensa aussi terminer sa Symphonie pastorale par un chœur d'actions de grâce). Quant à la tonalité de l'ouvrage, Beethoven souhaitait composer une symphonie en ré mineur depuis 1812.
La partition est dédiée au roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Créée au Kärtnertortheater de Vienne le 7 mai 1824, sous la direction du compositeur (en fait assisté par le Kappelmeister Michael Umlauf, sa surdité l'empêchant de réellement diriger), la Neuvième Symphonie remporta un triomphal succès.
Œuvre exceptionnelle à tous égards par son architecture comme par son inspiration, la Neuvième inaugure la conception monumentale de la grande symphonie romantique. Wagner disait qu'elle devrait être " la dernière des symphonies ".
L'effectif de l'orchestre, outre les chœurs et les solistes, est considérable, le plus important utilisé par Beethoven dans l'une de ses symphonies notamment en ce qui concerne les bois, les vents et les percussions. Cette œuvre est aussi la plus longue de ses symphonies puisqu'elle dure environ une heure dix, dont vingt-cinq minutes pour le seul dernier mouvement.
Le grandiose finale recèle, grâce à l'introduction de la voix, un pouvoir d'émotion considérable. Beethoven avait adopté le texte remanié par Schiller à la fin de sa vie et non l'original de 1786. Le compositeur apporta des modifications au texte de Schiller, et ajouta, en guise d'introduction, toute une strophe de sa propre plume. Les allusions sociales et politiques directes y sont effacées ; l'ordre des strophes est changé. Beethoven supprime des passages entiers dans le souci de se concentrer sur l'essentiel, en supprimant la lourde allégorie maçonnique tant appréciée à l'époque. L'idée se hausse à un plan universel : la Joie tend vers un Elysée qui ne sera atteint que par un idéal de fraternité. Notons que, depuis 1972, le prélude de ce quatrième mouvement est devenu l'hymne européen et que la partition fait maintenant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Opéra Bastille | 1er janvier 2005 - 16h
Prix des places 60 € | 60 € | 60 € | 60 € | 30 € | 30 € | 10 € | 7 € | 5 €
Ouverture des réservations Internet et Correspondance, 18 octobre 2004 - Téléphone RTI Province, 22 novembre 2004 Téléphone RTI Paris, 23 novembre 2004 - Aux guichets, 14 jours avant la date de la représentation choisie

 

 

OPERA NATIONAL DE PARIS | 120 RUE DE LYON | 75 576 PARIS CEDEX 12 | 0 892 89 90 90 (0,337€/Min)