L'ITALIENNE À ALGER
GIOACCHINO ROSSINI (1792-1868)
 
L'Italiana in Algeri - Dramma giocoso en deux actes (1813) - Livret d'Angelo Anelli - En langue italienne

 

Direction musicale Bruno Campanella Mise en scène Andrei Serban Décors et Costumes Marina Draghici Lumières Guido Levi Assistant à la mise en scène et chorégraphie Niki Wolcz Chef des Choeurs Peter Burian

AVEC Mustafà Simone Alaimo Elvira Jeannette Fischer Zulma Elena Zhidkova Haly Luciano Di Pasquale Lindoro Bruce Sledge Isabella Vivica Genaux Taddeo Alessandro Corbelli
Orchestre et Choeurs de l'Opéra National de Paris

Avec le soutien de Colas

A LIRE AVANT LE SPECTACLE Tandis qu'à Vienne, Beethoven remanie Fidelio, s'efforçant jusqu'à la version de 1814, d'arracher l'adhésion du public, à Milan, puis à Paris, le fringant Italien Gioacchino Rossini réussit sans effort à dérider les salles. C'est qu'il reflète ce moment d'histoire : 1814 - abdication de Napoléon, rétablissement de la monarchie. Voici venu le temps de la Restauration. La noblesse caresse l'espoir d'un retour à l'ancien régime. La « nouvelle classe » bourgeoise rêve d'un climat enfin propice aux affaires. Rossini est le compositeur de cette époque. Avec des oeuvres qui viennent à point en un temps de réaction idéologique. Une envie de gaîté, insouciante, communicative, où la pensée, jugée fâcheuse, est congédiée. C'est une aubaine que cette légèreté, cette habileté à désamorcer l'intention critique de la comédie de Beaumarchais, et à traduire en pur divertissement ce Barbier de Séville devenu farce. Une aubaine que cette complicité bonhomme avec laquelle sont flattés les fantasmes occidentaux suscités par un Orient de fantaisie. Comme dans L'Italienne à Alger, où le sérail, les esclaves, le traitement des femmes - toutes moeurs qui nous restent étrangères - ne manquent pas de laisser le spectateur... rêveur. Parmi les effets de séduction de cette musique, le fameux « crescendo » rossinien. Il semble que cette virtuosité imite, sans le vouloir, certaine boursouflure sociale. Cette sorte d'importance autoproclamée, dont on se demande si, par extraordinaire, la fable fameuse de La Fontaine décrivant « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf » ne l'aurait pas inspirée ?

Palais Garnier | Première 11 septembre 2004
Représentations : 14, 17, 20, 23, 27, 30 septembre 2004 - 3 (m), 5, 8 octobre 2004
Tous les spectacles sont à 19h sauf les matinées (m) à 14h30
Durée du spectacle 2h55 avec 1 entracte
Prix des places 160 € | 130 € | 110 € | 65 € | 39 € | 21€ | 10 € | 7€
Ouverture des réservations Internet, Correspondance, Téléphone RTI (Province & Paris), 28 juin 2005 - Guichets 14 jours avant la date de la représentation choisie

 

 

OPERA NATIONAL DE PARIS | 120 RUE DE LYON | 75 576 PARIS CEDEX 12 | 0 892 89 90 90 (0,337€/Min)